Il porte en lui l’esprit créatif de Bulgari et dessine avec grâce toutes les collections horlogères de la maison. Fabrizio Buonamassa Stigliani est un génie du croquis. « Je suis né avec le crayon à la main, dessiner c’est ma vie » affirme-t-il. Depuis plus de 20 ans, le Directeur de la création artistique horlogère chez Bulgari s’inspire de l’ADN de la marque romaine, sans pour autant s’y limiter, pour penser, croquer et donner vie aux garde-temps les plus précieux. Nous l’avons rencontré dans les salons feutrés du Ritz-Carlton Hôtel de la Paix à l’occasion des Geneva Watch Days. Muni de ses outils de prédilection, le crayon et le papier, il nous a partagé sa vision du design et nous a dévoilé quelques-unes de ses sources d’inspiration.

Son allure, sa gestuelle et son accent latin ne trompent pas : Fabrizio Buonamassa Stigliani incarne le plus pur style italien. Diplômé de l’Institut Supérieur des Industries d’Art de Rome, le quinquagénaire napolitain a fait ses armes dans l’industrie automobile en dessinant l’intérieur des véhicules Fiat, entre autres, avant de rejoindre Bulgari en 2001. Des voitures, sa première passion, aux montres, il n’y a qu’un pas. Car le processus est le même – il faut comprendre le produit, tenir compte des contraintes, respecter l’identité de la marque et la contrebalancer de créativité pour ne jamais cesser de se renouveler. « Avec la main gauche, je respecte l’ADN ; avec la main droite, je cherche à le faire innover » nous dit-il.

Fabrizio Buonamassa Stigliani a notamment imaginé la collection Octo Finissimo de Bulgari, dont les modèles multiplient les records du monde de finesse depuis son lancement en 2014. Son inspiration, le créateur la puise dans les images, la musique et dans ses racines italiennes qui le rappellent au concept de « beauté nécessaire ». Cette beauté que l’on voit, que l’on touche et que l’on vit à 360 degrés. Lui qui se dit « designer, pas artiste » ne suit pas les tendances, il s’attache à les comprendre et à anticiper leur évolution. Puis vient la révélation qu’il couche sur le papier, associant savamment les couleurs, les proportions, les formes et les matériaux pour donner corps à son idée. Lorsqu’on lui demande de nous dessiner l’une de ses pièces fétiches, il esquisse en quelques secondes les traits de la sublime Serpenti.