Dans un musée endormi, un homme saute. Il déploie son corps dans les airs, jusqu’à ce que sa silhouette semble s’arracher à la gravité et s’envoler. Ce n’est pas une scène de film de science-fiction. C’est la signature visuelle de Mathieu Forget, artiste du mouvement et de la lévitation, qui transforme chaque espace en théâtre d’apparitions. Là où certains cherchent la lumière, d’autres convoitent l’apesanteur. Mathieu Forget fait partie de ceux qui suspendent le temps plutôt que de le remplir.

Pour la toute première fois, Eyes Magazine donne carte blanche à un artiste dans le cadre d’une Cover Story. Dans cette coproduction exclusive, le créatif hors norme signe à la fois la direction créative, la performance et la photographie. Une collaboration qui marque pour lui un retour volontaire aux sources. Né à Paris mais élevé à Genève, il ressentait le besoin de crier dans cette ville où il a grandi. C’est de cette impulsion qu’est née une série d’images conçue pour le magazine, avec la participation stylistique de grandes maisons, dans un lieu d’exception : le Musée d’Art et d’Histoire de Genève. Le projet lance également la communication d’un événement caritatif prévu en octobre prochain. En effet, la fondation Docteur Henri Dubois-Ferrière Dinu Lipatti lui a confié la direction artistique de son prochain gala de charité, afin de soutenir la recherche scientifique en hématologie.

Dans ce lieu silencieux, au milieu des tableaux et des sculptures, il a installé son studio photo. Il y explore les volumes, la lumière et l’histoire. Il y propulse son corps dans les airs, en pleine lévitation. Certaines images le montrent suspendu, presque irréel. D’autres révèlent les coulisses : l’artiste au travail, concentré, précis. Il est à la fois créateur, performeur, œil derrière l’objectif et sujet de sa propre œuvre. Ce mélange de rôles donne naissance à une série hybride, entre autoportrait et manifeste artistique. Une réflexion autant sur l’image que sur l’intention. Le musée devient procédé. Le vide devient ressource, matière. L’espace libre se transforme en narration. Par sa présence éthérée, il convoque les récits, s’entoure des fantômes du lieu, des temps passés. Dans un monde saturé d’écrans, d’alertes et de vitesse, la lévitation devient un contrepoids. Un geste calme face à la pesanteur de l’ordinaire. Tous ses muscles œuvrent à créer un flottement. Non pour impressionner, mais pour rappeler. Rappeler qu’un instant peut encore être suspendu, qu’une respiration peut encore exister au milieu du bruit.

Mathieu Forget se définit comme danseur, photographe et réalisateur. Son univers en mouvement repose sur une poésie visuelle, à la frontière du surnaturel. Ce style singulier, né presque par hasard après la viralité d’une photo de lui en plein saut, lui a valu le surnom de The Flying Man. Depuis, il collabore avec de grandes maisons et explore des lieux extrêmes. Parmi ses projets les plus marquants, on retient notamment sa collaboration avec les Jeux Olympiques de Paris, mais surtout ses photographies en Antarctique. Il y signe une image saisissante : sa compagne, Victoria Dauberville, danseuse de ballet, en tutu de ballerine, posée sur l’étrave d’un paquebot, au milieu des glaces. Une vision fragile face à l’immensité, qui évoque un Lac des cygnes moderne et bouleverse par sa force silencieuse. Cette photo virale, vue par des millions d’internautes, témoigne de sa capacité à créer des récits universels à partir d’un simple mouvement

Il incarne cette nouvelle génération d’artistes qui utilisent les réseaux sociaux comme terrain d’expression artistique. À la croisée de la performance et de l’image, il développe un langage singulier. Mais derrière l’effet visuel, une métaphore profonde émerge. Celle d’un désir d’élévation. Pas pour fuir, mais pour s’élever mentalement, émotionnellement, symboliquement. C’est une réponse douce à une époque tendue. Une forme élégante de résistance à l’écrasement. C’est cette ambition qui traverse le projet genevois : créer des images puissantes et sensibles. Des images qui relient, qui élèvent, qui touchent sans imposer. Des images qui prolongent l’intensité d’un instant suspendu par leur douceur. Et peut-être, un jour, atteindre cette ultime légèreté. Celle d’un style reconnaissable entre mille, même sans visage. « Ça, c’est du Mathieu Forget. » Une signature aérienne. Un souffle. Une forme d’intemporalité.

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ART DIRECTION, PRODUCTION MATHIEU FORGET & EYES.STUDIO 

PROJECT DIRECTION & STYLING KARIM AEID 

PHOTO & VIDEOGRAPHY MATHIEU FORGET & ASTRA VISUALS 

BEHIND THE SCENES VIDEO JONATHAN MOREL 

LOCATION MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DE GENÈVE 

WATCHES JAEGER-LECOULTRE, VACHERON CONSTANTIN, HUBLOT 

CLOTHING & ACCESORIES GLOBUS

 

 www.forgetmat.com